De retour de Chine après un séjour de trois semaines en juillet, je vais vous partager dans une série de billets mes impressions, expériences et réflexions.
Alors que je suis allé très souvent en Chine, parfois plusieurs fois par an, sur la période 2016-2019, cela faisait cinq ans que je n’y étais pas allé. Le Covid est passé par là, avec la fermeture totale du pays pendant plusieurs années, puis des restrictions drastiques du transport aérien. J’étais donc curieux de voir ce qui avait changé.
Un trajet plus long
Le premier changement ne s’est pas fait attendre puisqu’il est intervenu dès l’avion. Si la page du Covid semble bel et bien tournée, c’est désormais la guerre en Ukraine qui complique les choses. Pour rappel, l’Union européenne a fermé son espace aérien aux compagnies russes à partir de fin février 2022, la Russie rendant la pareille dans les jours suivants. Conséquence : mon vol Air France ne pouvait pas survoler la Russie comme par le passé. C’est donc un autre trajet que nous avons emprunté.
On voit que l’avion fait un détour par la Turquie et le Kazakhstan, ce qui rallonge le trajet d’une heure à l’aller et de deux heures au retour. A noter que les compagnies chinoises sont, elles, toujours autorisées à survoler la Russie.
Arrivée à Pékin et premières surprises
Arrivé à Pékin, ma première surprise a été… de ne pas être surpris. Pourtant, ce qui marque dès les premières minutes, quand on sort de l’aéroport, c’est un sentiment d’immensité. Dès qu’on est installé dans le taxi, on comprend que tout est grand en Chine : les voies de circulation, les véhicules, les tours qui défilent. On comprend aussi que tout est différent : l’écriture, bien sûr, mais aussi les marques de voiture, les publicités sur les panneaux… Ces impressions diffuses couplées au décalage horaire produisent habituellement chez moi un sentiment d’étrangeté. Or, là, je n’ai rien ressenti de la sorte, malgré le temps s’étant écoulé depuis mon dernier voyage. J’allais donc redécouvrir la Chine non plus comme un nouveau pays pour moi, mais comme une vieille connaissance, que l’on est content de revoir après plusieurs années et dont on distingue d’imperceptibles changements.
Ceci dit, toujours sur la route, j’ai été frappé par une différence notable : la part très importante des voitures électriques, que l’on reconnaît aisément à leur plaque d’immatriculation verte. Il faut dire qu’en 2023, 38 % des voitures vendues en Chine étaient électriques et qu’en combinant les véhicules électriques et hybrides rechargeables, plus de 20 millions de voitures électrifiées circulaient en Chine, soit environ 6 % des 336 millions de voitures en circulation.
Le développement de la pratique sportive
L’été à Pékin est chaud. Très chaud. Les centres commerciaux climatisés constituent donc un havre de fraîcheur appréciable. Or les centres commerciaux chinois sont de véritables lieux de vie. On y fait ses courses, bien sûr, mais on y va aussi au restaurant, on se fait coiffer et même… on y danse.
Mais la danse n’est pas la seule activité physique représentée. Dans le centre commercial Wanda proche de l’appartement de mes beaux-parents, on peut ainsi pratiquer, entre autres, le ping pong (bien sûr), le basket, la boxe, le karaté, le patin à roulette, la musculation et la natation…
J’ai aussi pu assister à un impressionnant examen de taekwondo passé par des enfants.
Où est le Parti Communiste ?
Dernière surprise que je vais évoquer dans ce billet : je n’ai pas vu le Parti Communiste. Alors que les années précédentes, j’étais frappé par son omniprésence dans le quotidien, que ce soit sur des panneaux d’affichage dans la rue, avec souvent le portrait de Xi Jinping, ou dans les émissions de télévision, cet été, je ne l’ai pas remarqué. Est-ce à dire qu’il se fait plus discret ? Ou est-ce moi qui m’y suis tellement habitué que je ne le remarque plus ? En tout cas, je me suis fait plusieurs fois la réflexion qu’il fallait que je me pince pour me rappeler que j’étais dans un pays communiste, ce qui ne transparaissait absolument pas dans le quotidien que je j’ai pu passer pendant trois semaines avec de la famille chinoise.
C’en est fini pour ce premier billet d’impressions générales. Je vous donne rendez-vous bientôt pour d’autres billets dans lesquels je partagerai des expériences plus spécifiques.