Archives de catégorie : po-si-tif !

Et si on arrêtait de gaspiller l’énergie… sur Internet ?

 

Atomic gas
Atomic gas Creative commons : Dr.monster

Xavier de La Porte signe sur Rue 89 un papier intitulé “Décroissance : commençons par ne pas faire de recherche Google inutile”. Je ne suis pas un adepte de la décroissance : je ne crois pas que l’on doive se résoudre à vivre moins bien, à être moins riche, pour que la Terre dans son ensemble se porte mieux. Mais l’article donne une série de bons conseils (de bon sens) pour réduire la consommation énergétique inutile liée à Internet :

“changer nos usages : ne pas envoyer d’e-mails inutiles (c’est-à-dire parler à son voisin de bureau, ne pas mettre dix personnes en copies de nos mails ou forwarder à un tout un groupe une vidéo super lourde), ne pas passer par Google pour aller sur un site, mais taper directement l’adresse ou l’avoir inscrit dans les favoris, télécharger plutôt que regarder en streaming”

Et que d’énergie gaspillée, à l’échelle du monde, à tripoter nerveusement son portable dans le métro, dans la salle d’attente, à liker ou retweeter une “information” finalement sans importance. Eh oui, la cyberdépendance a un coût énergétique.

Et si nous utilisions mieux les possibilités infinies que nous donne l’Internet et l’Internet mobile en particulier ? Pour augmenter notre maîtrise sur nous-mêmes et sur notre environnement, plutôt que d’être esclave de la technologie.

Sai weng shi ma – Bonheur et malheur cachés

塞翁失马 - Sai weng shi ma
塞翁失马 – Sai weng shi ma

“Sai weng shi ma” (塞翁失马) est une expression du langage courant que tous les Chinois connaissent. Littéralement, elle se traduit par “Le vieux garde-frontière perd son cheval”. Elle est tirée d’une célèbre légende chinoise, dont vous trouverez une transcription ci-dessous.

Il y avait un vieil homme, à l’époque des Royaumes combattants, que l’on appelait le vieil homme de la frontière. Il élevait beaucoup de chevaux. Un jour, l’un d’entre eux s’enfuit du groupe. Lorsqu’ils l’apprirent, les voisins du vieil homme vinrent le réconforter, en disant qu’il était un homme d’un age vénérable et qu’il ne devait pas miner sa santé en se faisant du souci à cause de la perte d’un cheval. Ce à quoi le vieil homme de la frontière répondit, avec un sourire ingénieux : “ce n’est pas une lourde perte. Qui sait ? C’est peut-être même une bénédiction cachée…”

Les villageois se sont un peu moqués lorsqu’ils ont entendu ces paroles. La perte d’un cheval ne pouvait vraiment pas être considérée comme une bonne chose. Ces propos ne pouvaient être qu’une façon pour le vieil homme de se consoler. Et pourtant… Quelques jours plus tard, le cheval fugitif revint. Et il ne revint pas seul, mais accompagné d’un autre magnifique cheval.
Quand ils apprirent que le cheval perdu était revenu, les voisins furent très surpris de la brillante clairvoyance du vieil homme. Ils le félicitèrent, en disant que la perte du cheval était bien une bénédiction cachée, qui s’était avérée très fructueuse. Mais le vieil homme avait l’air anxieux et il dit : “gagner un beau cheval sans travailler pourrait m’apporter bien des malheurs.” Les voisins se dirent qu’il se mentait à lui-même. Sûrement, il était heureux d’avoir gagné un autre cheval, et il ne voulait pas le montrer pour paraître modeste.

Il se trouve que le vieillard avait un fils unique, grand amateur de promenades en cheval. Ce garçon avait pris l’habitude de monter le nouveau cheval, avec un grand plaisir, car c’était vraiment une excellente monture. Malheureusement, un jour, il fit une chute et se cassa une jambe. Les villageois vinrent encore une fois dans la maison du vieux monsieur pour le consoler. Mais le vieil homme se contenta de dire : “peut-être que c’est une bénédiction cachée.” Les voisins se dirent encore une fois que ce n’étaient que les divagations d’un vieil homme. Clairement, une jambe cassée ne pouvait nullement être une bénédiction.

Tout ceci s’est passé peu de temps avant que les tribus du Nord ne lancent leur grande invasion sur les régions frontalières. Beaucoup de jeunes gens furent enrôlés dans l’armée, mais pas le fils du vieil homme de la frontière, parce qu’il était handicapé. Beaucoup des jeunes soldats moururent, seul le fils du vieil homme survécut.

Moralité : un coup de chance peut se révéler après coup un malheur, et un malheur peut finalement apporter de bonnes choses.

Vous avez aimé cette histoire ? Alors découvrez plus de choses sur la culture et l’économie chinoises sur ma chaîne Youtube !

Pote-emploi, le site qui veut donner du réseau à ceux qui n’en ont pas.

Pote-emploi
Pote-emploi

Un site sera lancé prochainement pour permettre à des jeunes désireux de se lancer sur le marché du travail, mais dénué de réseau personnel, de se connecter avec des volontaires mieux introduits, notamment parmi les étudiants et diplômés de grandes écoles. Ce site, c’est Pote-emploi.
Une bonne initiative qui favorisera la mixité sociale et dont tout le monde profitera. Car en créant des connexions inattendues, c’est l’ensemble du cerveau collectif du corps social qui progresse.

Regus à Rueil Malmaison : une prestation à la hauteur !

Logo RegusVoilà maintenant 5 mois que j’ai installé les bureaux de Smartwords au centre Regus de Rueil Malmaison.Je trouve que leur prestation de location de bureaux est vraiment à la hauteur, et pas seulement parce qu’ils sont situés au 15ème étage !

Je bénéficie de leur offre Campus, consistant en un espace de coworking accessible 24/24, 7/7 (même si, pour ma part, je n’ai pas souhaité bénéficier de cet accès).

Je suis satisfait de cette installation car j’y trouve les avantages du coworking associés au standing Regus. Côté coworking :

  • un tarif avantageux,
  • la possibilité de nouer des contacts avec d’autres professionnels (j’ai déjà pu faire deux rencontres prometteuses pour le développement de mon activité).

Côté standing :

  • les locaux sont très agréables,
  • Regus propose des prestations très intéressantes pour accueillir clients et prospects, notamment en matière d’accueil téléphonique.

Mais ce que j’apprécie le plus, c’est le dynamisme et le côté sympa de l’équipe, menée avec un grand professionnalisme par Alexandra Varlet. Merci également à Tanya et Ibtissem pour leur gentillesse et leur efficacité !

N’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de plus d’informations.

PS : je suis heureux de pouvoir écrire ce billet, après une expérience moins positive il y a 2 ans. J’estime qu’il est normal, maintenant, que j’exprime ma satisfaction.Quand c’est bien, c’est agréable de le dire !

Message personnel pour Alexandra Varlet : surtout continuez comme ça, ne changez rien !

Le plaidoyer de Max Gallo pour la renaissance de la nation

Max Gallo
Max Gallo

A lire dans le Figaro du jour (édition abonnés), la tribune de Max Gallo appelant de ses voeux une “renaissance de la nation”.

Morceau choisi :

“Certes nous affirmons encore que notre politique est inspirée des droits de l’homme et respectueuse de la Charte des Nations Unies, mais avons-nous les moyens de faire vivre notre civilisation ? Le voulons-nous, alors que nous nous soucions si peu du destin de notre langue, alors que nous sommes submergés par les puissances qui contrôlent les réseaux de communication et que chacun d’entre nous est suivi à la trace sur Internet ? Ainsi imposent-elles leurs civilisations.”

Des métiers à la technicité insoupçonnée

Matériel de nettoyage
Image : Hydrotekmachines, Creative Commons

J’ai eu un entretien ce jour avec le directeur commercial d’une société de nettoyage industriel. Cette conversation a été très intéressante car elle m’a permis de découvrir un secteur d’activité que je ne connaissais pas jusqu’alors. J’ai découvert que c’était un secteur très concurrentiel et qui recèle des enjeux forts en termes de qualité de service et de respect de l’environnement, entre autres.

J’ai pu aussi constater que l’expression “technicien de surface”, souvent moquée, se justifie, en réalité. En effet, ce métier requiert une réelle technicité : savoir utiliser une motobrosse ou doser un produit de nettoyage, cela s’apprend.

Quant à la protection de l’environnement, c’est manifestement une préoccupation de plus en plus forte pour les clients de cette société. D’où de gros efforts consentis pour certifier le travail sur ce sujet-là. La responsabilité sociale des entreprises de ce secteur est aussi un enjeu de plus en plus important.

Bref, sur un sujet pas forcément sexy a priori, cette conversation s’est avérée passionnante !

Voilée et libre

Femme voilée, hijab
Femme voilée. Source : (CC) HENG FU MING

Une jeune femme voilée, portant le hijab, voile couvrant uniquement la tête, est sortie d’une Autolib, à quelques pas de moi. D’un geste, elle a salué légèrement la personne qui la conduisait, avant de s’éloigner. Comme elle partait, j’ai pu lire le slogan d’Autolib, étalé sur les portières : “libre comme l’air”. Cette coïncidence m’a interpelé. En France, on a plutôt coutume de lire ou d’entendre que le voile est une prison pour les femmes. Des personnes bien intentionnées s’insurgent, poussent des cris d’orfraie, et leur indignation retombe aussi vite qu’elle s’est levée. Pour ma part, je considère qu’il faut garder de la mesure. Je n’ai pas de mal à imaginer qu’une femme puisse être libre dans sa tête, tout en étant voilée. Je ne parle pas des voiles intégraux, souvent noirs, qui transforment les femmes en ombres. Mais que le hijab, parfois très joli et féminin au demeurant, puisse être l’expression d’une liberté, je le conçois. Etre libre ne consiste pas à vivre sans foi ni loi : une telle vie est au contraire la certitude d’être aliéné aux circonstances du temps, aux modes, au capitalisme et à la société de consommations dévorants.
En regardant le fin tissu qui couvrait les cheveux de cette jeune femme dynamique et gaie, je me suis dit que oui, elle pouvait être voilée et libre comme l’air.

Contre le déclin, on n’a pas tout essayé !

Reprendre - Ni sang ni detteLe présent billet est une reprise de mon commentaire publié sur Amazon.fr à propos du récent ouvrage de Jean-Michel Truong, Reprendre – Ni sang ni dette
(Le No Man’s Land, mai 2013).

Dekoismelltill ? Un auteur de romans a t-il le droit d’écrire un essai économique ? A t-on le droit de penser et de partager ses propositions en dehors des “milieux autorisés” si bien moqués par Coluche ? Jean-Michel Truong apporte une réponse décapante à ces questions. Son essai est d’abord celui d’un amoureux de la France, qui a mal quand il la voit décliner. Et ce déclin, malheureusement, il le perçoit avec une grande acuité dans ses échanges avec ses partenaires internationaux, lui qui a vécu une vingtaine d’années en Chine. Mais il ne se résout pas au défaitisme et, fort de la puissance d’imagination du romancier, il ose proposer une idée originale pour sortir de la crise : remplacer l’ensemble des aides aux entreprises par un système de dot attribuée à chaque citoyen et associé à un système de droit de tirage sous forme de crédits pour les entreprises.
Cette idée originale est étayée par une argumentation solide et une documentation qui ne l’est pas moins. Les notes de bas de page sont une mine d’informations : des statistiques, mais aussi des références à d’autres oeuvres et des citations viennent conforter le raisonnement (on remarquera par exemple la citation sidérante tirée de La Guerre hors limites de Qiao Liang et Wang Xiangsui, au chapitre 7). Le tout est rédigé avec un style enlevé, à la fois simple, drôle, littéraire sans être pédant, et varié.
Bref, une livre réjouissant et stimulant, que nos politiques auraient grand profit à lire !